Les Français dépensent-ils beaucoup pour leur animal ? Découvrez le budget moyen mensuel et ses secrets

En France, les animaux de compagnie ne sont plus considérés comme de simples compagnons mais comme de véritables membres de la famille. Cette évolution du rapport homme-animal s’accompagne de nouvelles habitudes de consommation, avec une hausse continue des dépenses consacrées à leur bien-être. Mais qu’en est-il réellement du budget moyen que les Français allouent à leurs chiens, chats et NAC ? En s’appuyant sur des données chiffrées fiables et les dernières études disponibles, cet article propose un état des lieux complet de la situation.

Au fil des années, le budget mensuel consacré aux animaux de compagnie n’a cessé d’augmenter. Cela s’explique par plusieurs facteurs combinés : l’accès à une offre plus large et plus qualitative, la sensibilisation croissante à la santé animale, et la volonté des propriétaires de leur offrir une vie aussi confortable que possible. Les marques spécialisées et les vétérinaires observent cette tendance depuis une décennie.

Environ 100 euros par mois en moyenne

Selon SantéVet, les Français dépensent en moyenne 94 euros par mois pour leur animal. Ce montant, qui peut paraître élevé, cache de fortes disparités selon le type d’animal, la taille, les habitudes du foyer ou encore la région d’habitation. Le budget augmente significativement pour les chiens de grande taille ou les animaux ayant des besoins spécifiques.

Découvrez en un coup d’oeil les différents tarifs vétérinaires pour votre chat.

Des écarts selon l’animal et le mode de vie

Les chats coûtent généralement un peu moins cher que les chiens, notamment en raison de l’absence de sorties quotidiennes et de soins de toilettage moins fréquents.

Les NAC, en revanche, présentent une forte variabilité selon l’espèce. Un serpent ou un furet nécessitera par exemple une alimentation spécialisée et des conditions d’habitat coûteuses. Dans tous les cas, les frais vétérinaires sont en forte augmentation.

Dépense mensuelle moyenne par type d’animal (source : SantéVet 2023)

Les postes de dépense les plus importants

Les dépenses mensuelles ne se limitent pas à l’alimentation. Une fois l’animal accueilli dans un foyer, il faudra prendre en compte les frais vétérinaires, les accessoires, l’entretien régulier, et parfois des services externes comme le toilettage ou la garde.

Alimentation : le premier poste budgétaire

Le choix de l’alimentation a un impact direct sur le budget. Les croquettes standards sont bien moins chères que les croquettes vétérinaires ou bio. Les propriétaires optent de plus en plus pour des produits « premium » perçus comme meilleurs pour la santé de leur animal, même s’ils sont plus coûteux.

Soins vétérinaires et assurances santé

Les consultations, les vaccins, les stérilisations, les traitements antiparasitaires et les accidents constituent des frais fréquents.

Pour amortir ces dépenses, de plus en plus de propriétaires choisissent de souscrire une mutuelle santé animale. 

Toutefois, cette pratique reste encore minoritaire par rapport à d’autres pays européens.

Toilettage, accessoires et garde

En ville, où les animaux ont un accès limité aux espaces extérieurs, les dépenses en accessoires et services sont plus importantes. L’achat d’enrichissements (jouets, arbres à chat, fontaines à eau, tapis d’activité) est devenu courant, tout comme le recours aux toiletteurs ou aux services de garde pendant les vacances.

Un budget souvent sous-estimé à l’adoption

Accueillir un animal de compagnie représente un engagement financier sur plusieurs années. Or, nombreux sont les adoptants qui sous-estiment les coûts à long terme. Cela peut malheureusement conduire à des abandons ou à des soins reportés, voire négligés.

Pour en savoir plus, consultez notre guide complet des coûts des visites chez le vétérinaire pour les propriétaires de chiens.

Le coût initial peut atteindre plusieurs centaines d’euros

Entre l’achat de l’animal (ou les frais d’adoption), les premières vaccinations, l’identification électronique, la stérilisation, et l’équipement de base (panier, litière, gamelles, jouets), les premières semaines peuvent représenter un investissement conséquent. Ces montants peuvent grimper encore plus si vous avez un chien ou un chat de race.

Estimation du coût d’adoption initial (hors achat de l’animal)

Des abandons liés à des difficultés financières

La Fondation 30 Millions d’Amis rappelle régulièrement que les motifs économiques figurent parmi les causes principales d’abandon. La hausse du coût de la vie, combinée à l’inflation du secteur vétérinaire, fragilise de nombreux foyers propriétaires d’animaux.

Dépenses par profil : qui dépense le plus pour son animal ?

Tous les foyers ne gèrent pas leur budget animalier de la même manière. Les études montrent que certains profils de propriétaires consacrent des sommes bien plus importantes, notamment pour des raisons culturelles, sociales ou économiques.

Suivant le besoin de l’animal, les tarifs peuvent flamber, comme cette personne qu a dû payer 3000 € pour une chirurgie canine ou encore cette fois où un chat a eu besoin d’un scanner et la propriétaire a reçu une facture inimaginable.

Les jeunes urbains, champions de la dépense

Les jeunes adultes vivant dans les grandes villes ont tendance à compenser leur mode de vie plus sédentaire ou isolé par une forte implication affective envers leur animal. Ils privilégient les produits haut de gamme et les services personnalisés, ce qui augmente mécaniquement les dépenses.

Les familles rurales plus économes

En zone rurale, les animaux sont parfois perçus de manière plus fonctionnelle (chien de garde, chat pour éloigner les rongeurs). Les dépenses sont plus limitées, notamment grâce à un meilleur accès aux vétérinaires de proximité ou à des réseaux de solidarité.

Pour aller plus loin, consultez nos 11 bonnes raisons d’avoir une assurance pour votre chat.

Facteurs influençant le budget animalier

• Type d’animal (taille, race, espérance de vie)

• Lieu de résidence (ville ou campagne)

• Fréquence des soins vétérinaires

• Alimentation choisie (basique ou premium)

• Usage de services (garde, toilettage, éducation)

• Niveau d’équipement (accessoires, enrichissements)

Une tendance européenne en ligne avec la France

Le marché français n’est pas une exception. Dans plusieurs pays d’Europe, le phénomène d’humanisation des animaux de compagnie a entraîné une hausse généralisée des dépenses.

Des Français au-dessus de la moyenne

D’après les chiffres de la FEDIAF, les Français figurent parmi les plus gros dépensiers pour leurs animaux de compagnie en Europe, juste après les Allemands et les Britanniques. Ce classement reflète l’importance symbolique et affective croissante de l’animal dans la société.

Un marché en mutation rapide

Les marques adaptent leur offre à ces nouvelles attentes : alimentation naturelle, traçabilité, produits écoresponsables, services numériques. L’essor du e-commerce spécialisé (comme Zoomalia, Bitiba ou Wanimo) a également facilité l’achat en ligne d’articles parfois indisponibles en animalerie classique.

Sources :

• CSA Research pour SantéVet, 2023

• NielsenIQ, baromètre 2024

• FEDIAF, Facts & Figures 2023

• IFOP pour la SPA, 2022

• Fondation 30 Millions d’Amis, rapport 2023

• Facco / Kantar, chiffres 2023

• Fédération française de l’assurance, données 2024