Mercredi 17 septembre 2025 restera une date marquante pour les habitants de Feugarolles, petite commune du Lot-et-Garonne. En milieu d’après-midi, un riverain aperçoit un serpent de grande taille en bordure du canal de Garonne. L’animal, un boa d’environ deux mètres, semble en difficulté. Alertés, les sapeurs-pompiers spécialisés dans la capture d’animaux exotiques se rendent sur place. Cet événement, rare dans la région, soulève de nouvelles questions sur la détention de reptiles en France et sur la sécurité publique.
Le déroulé d’une intervention maîtrisée
Le signalement est donné peu avant 17 h. Le témoin indique la présence d’un serpent se tortillant dans l’herbe, apparemment blessé. Les pompiers du groupe animalier spécialisé interviennent rapidement.
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Localisation et sécurisation du périmètre : les abords du canal sont bouclés pour éviter toute interaction entre curieux et animal.
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Capture de l’animal : à l’aide d’équipements spécifiques, perches et sacs de contention, le reptile est maîtrisé sans dommage pour lui ni pour les intervenants.
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Identification rapide : les pompiers confirment qu’il s’agit d’un boa constrictor, espèce non venimeuse mais impressionnante par sa taille.
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Prise en charge vétérinaire : l’animal est transporté à la clinique de Nérac où il bénéficie d’un examen complet et de premiers soins.
Étape | Date / Heure | Acteur | Action |
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Signalement | 17 septembre 2025, avant 17 h | Riverain | Appel aux secours |
Intervention | Immédiate | Groupe animalier des pompiers | Capture sécurisée |
Transfert | Après capture | Clinique vétérinaire de Nérac | Soins et diagnostic |
Cette histoire rappelle le jour où un boa s’est échappé dans le Gard :
Un serpent blessé, sans identification
Les vétérinaires notent des blessures superficielles sur le corps du reptile, probablement causées par des frottements contre des obstacles. L’absence de puce électronique et de tatouage complique l’enquête. Selon la réglementation française, la détention de boas est soumise à déclaration préfectorale et à identification, précisément pour éviter les situations de fuite ou d’abandon.
Élément vérifié | Résultat | Conséquence |
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Puce électronique | Absente | Propriétaire inconnu |
Déclaration préfectorale | Non retrouvée | Pas de dossier officiel |
Signalement de perte | Aucun | Origine du boa inexpliquée |
Ces données laissent place à plusieurs hypothèses : fuite accidentelle depuis un élevage privé, abandon volontaire ou introduction illégale. Le parquet pourrait ouvrir une enquête pour vérifier le respect des obligations légales.
Pour mieux comprendre ces exigences, l’article Peut-on mourir d’une morsure de serpent venimeux en France ? rappelle que la loi encadre strictement la détention d’espèces potentiellement dangereuses, même si le boa n’est pas venimeux.
Un phénomène qui n’est pas isolé
Ce cas n’est pas une première pour le département : en 2024, plusieurs serpents exotiques avaient été signalés en divagation à Fumel. Ce type d’incident alimente le débat sur les NAC (nouveaux animaux de compagnie) et leur suivi.
Année | Commune | Espèce observée |
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2024 | Fumel | Serpents divers |
2025 | Feugarolles | Boa constrictor |
Pour les passionnés d’herpétologie, des fiches comme Le serpent des blés ou Le gecko à crête permettent de mieux identifier les reptiles les plus souvent adoptés en France et leurs besoins spécifiques.
La question de la sécurité publique
Même si le boa n’est pas venimeux, sa présence sur la voie publique peut provoquer la panique et présenter un risque pour les animaux domestiques. Les pompiers rappellent que chaque intervention mobilise plusieurs spécialistes, ce qui représente un coût et une logistique importante.
Pour les promeneurs de chiens, des précautions existent : éviter de laisser l’animal en liberté près des points d’eau, et signaler immédiatement tout reptile suspect. L’article 5 conseils pour éviter les serpents lorsque vous promenez votre chien fournit des recommandations utiles.
Enjeux de réglementation et sensibilisation
En France, l’arrêté du 8 octobre 2018 encadre la détention des animaux non domestiques. Pour un boa, le particulier doit :
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Obtenir un certificat de capacité ou une autorisation préfectorale.
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Déclarer l’animal en préfecture et le faire identifier.
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Assurer des conditions de détention conformes aux normes de bien-être animal.
L’absence de déclaration ou l’abandon d’un animal peut entraîner des sanctions pénales (jusqu’à 750 € d’amende pour défaut de déclaration, et jusqu’à 3 ans d’emprisonnement en cas d’abandon volontaire).
Que va devenir le boa de Feugarolles ?
Pour l’heure, l’animal reste sous observation vétérinaire. Selon les autorités, trois scénarios sont envisageables :
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Placement en centre spécialisé : s’il est en bonne santé, il pourrait rejoindre une structure agréée.
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Rapatriement en parc zoologique : possible si aucun détenteur légal ne se manifeste.
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Euthanasie : uniquement si les blessures sont trop graves ou si l’animal représente un risque sanitaire.
La décision sera prise en fonction des résultats de santé et des obligations légales.
Un rappel à la vigilance pour les détenteurs de reptiles
Cet épisode illustre l’importance de l’identification et de la déclaration des animaux exotiques. Les associations de protection animale rappellent que posséder un reptile de grande taille nécessite des connaissances précises, un équipement adapté et une anticipation sur plusieurs dizaines d’années.
Pour les personnes souhaitant adopter un reptile, l’article Mon premier serpent : lequel choisir ? offre un guide utile, tandis que les pages sur Les pythons en liberté détaillent les risques liés aux évasions de serpents.Sources
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Arrêté du 8 octobre 2018 fixant les règles de détention d’animaux non domestiques en France.
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IFSA (2023). La réglementation des NAC en France : obligations légales et bonnes pratiques.
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Ministère de la Transition Écologique (2024). Fiches espèces exotiques – risques et obligations de déclaration.
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CNITV (2022). Gestion vétérinaire des reptiles trouvés en divagation.