Dans la région d’Errachidia, la vie d’un jeune homme de 26 ans a soudainement basculé après une rencontre malheureuse avec un serpent venimeux. Grâce à la réactivité du personnel de santé, il a pu être sauvé à temps.
Ce récit met en lumière l’importance d’une intervention rapide et coordonnée, surtout dans les zones rurales, où la vigilance reste essentielle.
À l’image de la façon dont le braconnage menace les ours, chaque instant compte pour préserver des vies face aux dangers imprévus.
Une urgence vitale dans un contexte géographique contraint
Selon les informations rapportées par la Direction régionale de la santé de Draa-Trafilalet, le jeune homme, membre d’un groupe de randonneurs locaux, a été mordu par un serpent lors d’une sortie près d’Arfoud, dans une région réputée pour sa biodiversité, et la chaleur propice aux serpents, mais éloignée des centres médicaux spécialisés.
Immédiatement après la morsure, les accompagnants ont évité les gestes traditionnels contre-indiqués (incision, succion, garrot), et ont transporté la victime à l’hôpital d’Arfoud, situé à une trentaine de kilomètres. L’équipe médicale y a appliqué le protocole national de prise en charge des envenimations, incluant une évaluation des signes cliniques, la stabilisation des fonctions vitales et, dans ce cas, l’administration d’un sérum antivenimeux.
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Protocole d’urgence à Arfoud : stabiliser, observer, transférer
À l’hôpital d’Arfoud, le patient a été admis en urgence. L’équipe soignante a procédé à une surveillance constante des paramètres vitaux (conscience, rythme cardiaque, tension artérielle, respiration). Malgré l’injection du sérum antivenimeux, des signes de détérioration clinique ont justifié un transfert vers l’hôpital régional Moulay Ali Cherif de Rashidiya.
Ce transfert, effectué en ambulance médicalisée, a permis d’assurer une continuité de soins dans un établissement mieux équipé pour gérer les complications associées aux envenimations graves (atteintes neurologiques, hémorragies, défaillances multiviscérales).
Étapes de prise en charge à Arfoud | Action médicale |
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Arrivée à l’hôpital | Admission rapide, analyses vitales |
Traitement initial | Sérum antivenimeux injecté, surveillance rapprochée |
Évaluation continue | Observation des symptômes, préparation au transfert |
Rashidiya : soins intensifs et coordination inter-hospitalière
À son arrivée à Rashidiya, le patient a été pris en charge en unité de soins intensifs. Il a bénéficié d’une surveillance hémodynamique continue, d’un traitement symptomatique adapté (réhydratation, médicaments antichocs, oxygénothérapie) et d’un appui multidisciplinaire.
L’hôpital régional, selon un communiqué interne relayé par la délégation provinciale de la santé, dispose d’un stock d’antivenins spécifiques, conformément aux directives du ministère de la Santé marocain (circulaire n°DPSM/2019/09). La coordination entre les deux hôpitaux a permis une transmission efficace du dossier médical, optimisant la réactivité de l’équipe d’accueil.
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Une guérison complète grâce à la réactivité du système local
Grâce à la rapidité d’intervention et à la bonne coordination entre les structures de soins, l’état du patient s’est progressivement stabilisé. Il a pu quitter l’hôpital après trois jours, sans séquelles majeures.
La Direction régionale de la Santé a salué l’efficacité des professionnels de santé impliqués et a souligné la nécessité de renforcer les dispositifs de santé d’urgence dans les zones reculées.
Chronologie de la prise en charge | Durée approximative | Impact sur la santé |
---|---|---|
Traitement à Arfoud | Moins de 2 heures | Stabilisation partielle, réaction mitigée |
Transfert vers Rashidiya | Environ 1 heure | Aggravation stoppée, prise en charge avancée |
Soins intensifs à Rashidiya | Quelques jours | Amélioration progressive, rétablissement complet |
Appels à la prudence et conseils en cas de morsure de serpent
- En cas de morsure de serpent, il est essentiel de se rendre immédiatement au centre médical le plus proche.
- Refus des méthodes traditionnelles : La médecine non conventionnelle n’offre aucune garantie face aux venins et peut même aggraver l’état du blessé (ex : inciser la plaie, aspirer le venin à la bouche, poser un garrot sans compétence…).
- Suivre rigoureusement les conseils du personnel médical : éviter toute automédication, rester calme, limiter les mouvements du membre atteint pour ralentir la diffusion du venin.
- Si possible, informez les secours du type de serpent (photo ou description), cela les aide à choisir le bon sérum ; consultez aussi Alerte sur les serpents échappés.
Comportement recommandé | Mauvais réflexe à éviter |
---|---|
Aller rapidement à l’hôpital | Retarder la prise en charge |
Garder le calme et bouger le moins possible | Courir, s’énerver |
Prévenir les secours | Aspirer le venin, couper la zone |
Enjeux structurels : améliorer la réponse médicale rurale
L’incident illustre les difficultés rencontrées dans les zones peu desservies en infrastructures de santé. À l’initiative du ministère, plusieurs mesures sont en cours :
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Renforcement du maillage des centres de santé ruraux
-
Dotation en sérums antivenimeux spécifiques
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Formations régulières du personnel médical en toxicologie clinique
Une leçon de santé publique
Cette situation rappelle l’importance de la prévention et de la formation, tant pour les professionnels de santé que pour les populations locales. La morsure de serpent, bien que rare, reste une urgence vitale nécessitant une action rapide, structurée et coordonnée.
- Cette histoire démontre que la rapidité, la formation et la coordination sont décisives dans toute urgence vitale.
- Le témoignage ravive la confiance de la population dans le personnel médical et le système de santé local.
- L’engagement à faire progresser la stratégie de santé publique demeure : plus d’hôpitaux de proximité, de moyens, de personnels qualifiés dans toutes les régions du Maroc.
À Rashidiya, une chaîne de solidarité médicale et une course contre la montre ont permis de sauver une vie. Cet exemple met en lumière l’importance du réflexe hôpital face aux animaux dangereux, tout en soulignant les progrès réalisés dans l’accès aux soins ruraux.
Chaque intervention compte : vigilance, action rapide et confiance envers les professionnels sont essentielles pour sauver d’autres vies.
Pour en savoir plus sur les serpents et comment réagir :