Les salons du chiot : entre débats, législation et éthique, que faut-il savoir ?

Les salons du chiot : entre débats, législation et éthique, que faut-il savoir ?

Les salons du chiot continuent d’alimenter la polémique autour de la vente d’animaux domestiques. Alors que la loi a évolué pour protéger les animaux, ces événements demeurent une zone grise, soulevant des questions sur leur pertinence et leur conformité légale. Quels sont les différents aspects de ce débat en France.

Un salon controversé à Caen

La ville de Caen s’apprête à organiser un salon du chiot à la fin du mois, un événement qui ne manque pas de faire réagir.

Des affichettes publicitaires ont envahi la ville, interpellant les citoyens qui se questionnent sur la légalité de ces salons. En effet, une confusion règne souvent autour de la législation en vigueur sur la vente d’animaux.

La législation en question

La loi de novembre 2021, entrée en vigueur en janvier 2024, interdit la vente de chiots et de chatons en animalerie, une mesure applaudie par les défenseurs des animaux. Pourtant, les salons du chiot ne sont pas concernés par cette interdiction.

Stéphane Lamart, dont l’association œuvre pour le bien-être animal, a exprimé sa volonté de combler ce vide juridique en interpellant les parlementaires.

Voici quelques éléments qui posent question :

Éléments de la loi Animalerie Salon du chiot
Interdiction de vente Oui Non
Encadrement vétérinaire Non concerné Oui

Le problème des achats d’impulsion

Ces salons sont souvent critiqués pour encourager les achats d’impulsion. Séduits par la vue d’un chiot mignon, de nombreux visiteurs peuvent céder à un achat rapide, sans réellement considérer les implications et les responsabilités à long terme qu’implique un tel engagement.

Ce phénomène contribue significativement au taux d’abandon des animaux.

adoption de chiot

La position des organisateurs

Kevin Blaison, organisateur de ces salons, se défend en précisant que toutes les mesures légales sont rigoureusement respectées.

Ses événements assurent une vaccination complète des chiots et un âge minimum supérieur au requis légal, garantissant ainsi un respect plus strict des normes de santé animale.

Certificat d’engagement : une bonne intention compliquée

Le certificat d’engagement et de connaissance est censé prévenir les achats impulsifs en obligeant les acheteurs à s’informer des responsabilités liées à la possession d’un animal

Ce document doit être signé au moins sept jours avant l’achat. Cette mesure, bien qu’efficace sur le papier, est souvent contournée dans la pratique par l’antidatation ou la simple absence de cette procédure lors des ventes.

Les enquêtes et sanctions

La Fondation Brigitte Bardot a mené des enquêtes révélant que certains salons contournent les lois existantes.

Kevin Blaison affirme que des sanctions sont mises en place contre les éleveurs ne respectant pas les règles, par exemple en les excluant des salons futurs.

Une telle mesure a été appliquée suite à des manquements observés dans d’autres événements.

Vers des solutions alternatives ?

Pour limiter les achats impulsifs nuisibles, Stéphane Lamart encourage l’adoption dans les refuges, même si ces derniers manquent souvent de chiots de race. 

Il conseille aussi de se tourner vers des élevages familiaux avec un nombre limité de races, une alternative plus éthique garantissant de meilleures conditions de vie initiales pour les animaux.

Les dangers d’Internet

Internet, notamment via des plateformes comme Le BonCoin, est également pointé du doigt pour le commerce non régulé d’animaux.

Des efforts politiques sont en cours pour interdire ces ventes sur des sites qui facilitent les abus. Actuellement, seules les ventes occasionnelles d’animaux adultes par des particuliers sont autorisées.

Communication active des organisateurs

Connaissant la mauvaise réputation des salons, Kevin Blaison mise sur une communication active.

Réseaux sociaux et campagnes de sensibilisation jouent un rôle central pour orienter le public vers des décisions réfléchies et informer sur les conséquences des abandons.

  • Organisation à Caen : L’événement soulève des questions sur sa légalité perçue par le grand public.
  • Lois actuelles : Une interdiction limitée aux animaleries, laissant les salons en dehors de sa portée juridique.
  • Achats impulsifs : Un problème majeur conduisant à un nombre élevé d’abandons.
  • Engagement des organisateurs : Respect strict des lois actuelles, avec un effort pour aller au-delà.
  • Complications du certificat d’engagement : Un bon outil souvent mal appliqué dans la pratique.
  • Enquêtes en cours : Des irrégularités révélées, menant à des sanctions.
  • Adoption et élevage : Stéphane Lamart préconise des alternatives plus éthiques et responsables.
  • Commerce en ligne : Focus sur la régulation des ventes via Internet, visées par des initiatives

Plutôt un constat que des solutions trouvées pour le moment, le sujet reste d’actualité à chaque salon. Aux familles peut-être aussi de trouver la bonne approche avant d’adopter un animal.



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À propos de l'auteur :

Julien
Julien

Grand passionné des animaux en général et d'écriture, Julien pourrait déblatérer pendant des heures sur la vie animale. De jours en jours, d'années en années, il apprend de plus en plus de choses et les partage à qui veut bien entendre. C'est un militant pour la cause animale, notamment ceux en voie de disparition, qui, au fil des ans, perdent de plus en plus de place sur Terre.

Grand passionné des animaux en général et d'écriture, Julien pourrait déblatérer pendant des heures sur la vie animale. De jours en jours, d'années en années, il apprend de plus en plus de choses et les partage à qui veut bien entendre. C'est un militant pour la cause animale, notamment ceux en voie de disparition, qui, au fil des ans, perdent de plus en plus de place sur Terre.